Pourquoi le zoo ?
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Il y a de la révolte a voir des animaux enfermés. C’est normal, cela prouve notre humanité. Cela prouve que l’on aime le vivant et par extension notre mère la terre. Mais cette terre, ce vivant, il faut les protéger car ils sont ce dont nous sommes faits. Nous ne pourrions plus exister s’ils venaient à ne plus être.
Le débat est donc vaste et nous interroge sur plusieurs registres et disciplines :
- L’exploitation des ressources de la terre
- La pollution
- L’énergie
- Les ressources alimentaires : Le débat sur les besoins en protéines et la question réelle de la consommation massivement carnée. La démographie et les besoins rapidement grandissants de l’humanité dans tous les registres qui vont du vivant au géologique (l’énergie les terres rares etc.)
- Et bien d’autres sujets
Nous allons restreindre notre propos, aux animaux sauvages car c’est notre centre d’intérêt professionnel.
La faune et la flore sont des inventions du vivant pour répondre de millions de manières aux défis de de l’adaptation sur notre terre. Ces inventions s’étalent sur plus de 3 milliards d’années et ont produit des millions de solutions pour vivre ou survivre.
Ces solutions, la plupart peuvent un jour ou l’autre nous servir.
Soit parce que nous aurons trouvé à ces ingéniosités de la nature , des applications directes dans notre quotidien, soit par ce qu’ils sont porteurs de créations, jusque-là inutiles pour nous, mais qui se révèleront précieuses dans des jours que nous ne pouvons pas imaginer.
Qu’en pensent les trilobites et autres fossiles disparus ?
La faune sauvage est globalement en péril par les effets conjugués de plusieurs facteurs consécutifs ou concomitants :
1. l’évolution naturelle que DARWIN a génialement décrit et qui fait apparaitre et disparaitre des formes du vivant adaptées aux circonstances de son environnement
2. les catastrophes naturelles (un météorite géant ; un volcan géant et puis boum !!!!!!!!!!!)
Cependant tout évolue au gré des millions d’année et la nature trouve toujours une solution dans la durée du temps.
Très récemment il y a moins de 500 000 ans
3. Apparition des hominides (Neandertal puis sapiens c’est à dire nous). Tout s’accélère alors…
Le néolithique il y plus de 10 000 ans (avec la domestication de la nature par l’agriculture et l’élevage débutant ) voit l’espèce humaine croitre à une vitesse fantastique dévorant tout sur son passage (Nous devons bien prendre conscience que notre espèce a accéléré d’un facteur mille en peu de temps l’extinction de milliers d’espèces).
Nous allons plus vite que nos ressources nous sommes gaspilleurs, nous détruisons souvent sans le savoir des richesses et des solutions de vie insoupçonnées dans la faune la flore et même la terre géologique. Nous ignorons très largement notre interdépendance avec tout notre environnement. Nous répugnons à comprendre le sens de nos actions et comment mieux vivre moins vite plus longtemps, plus loin .
C’est souvent le principe de plaisir, restes de nos enfances qui prime encore sur le principe de réalité.
Il est temps de se poser et de réfléchir.
Ce jour, ne réfléchissant qu’aux espèces animales menacées, que pouvons-nous faire ?
- Crier en disant : ce n’est pas bien, le monde est mauvais et déprimé
- Changer nos modes de consommation afin de ne pas détruire mais simplement consommer ce qui est nécessaire et respecter les grands équilibres écologiques.
- Nos fantasmes de pays riches :
Les exemples sont foisons (baleines, phoques, chasse de prestige d’éléphant ou de tigre pour quelques inconscients fortunés, les pénis de tigre ; les cornes de rhinocéros, dont certaines classes de populations ou certains individus semblent avoir besoin pour rêver leur sexualité etc.).
Tout va très vite.
Ce qui est rare est cher et les risques pris par des braconniers pauvres pour satisfaire nos fantasmes sont graves pour eux et pour nos amis les animaux.
Que faire ? : 3 voies complémentaires fonctionnent actuellement
1.Des réserves protégées
C’est la plus naturelle des solutions.
Mais on ne peut pas demander aux populations autochtones désespérément pauvres en proie à la faim, aux maladies et à l’exploitation, de faire en plus gratuitement les gardiens de nos paradis perdus. Il faut trouver un modèle économique qui fasse contribuer tous les pays de la terre particulièrement ceux qui ont les moyens financiers et alors nous pourrons proposer à ces populations de vivre dignement en partie grâce au travail de protection qui sera normalement rémunéré dans des réserves qui respecteront la cohabitation : homme et animal et qui sera financé par tous.
Nous ne devons et ne pouvons pas cependant, les enfermer dans ce rôle de gardien de la nature c’est un choix possible mais pas obligatoire.
Les voies de développements sont beaucoup plus complexes et nous devons trouver une réponse qui assure la liberté de chacun et la contribution de tous.
Une expérience très intéressante a eu lieu en particulier en Ouganda et dont on reparlera, permettant à certaines populations de trouver dans ce métier de sauvegarde une rétribution ou un complément de salaire juste.
Il n y a plus de braconnier et les chasseurs de sexualités imaginaires n’osent plus se présenter. C’est ainsi que la population de gorilles d’une réserve en Ouganda a enfin trouvé la paix et se reconstitue doucement (au passage nous vous saluons très cher ami gorille. Nous espérons trouver avec vous, un modus vivendi heureux.).
Cependant ces initiatives sont très lentes à se mettre en place. Les modèles économiques sont difficiles à mettre en œuvre. Les guerres, les intérêts des lobbies industriels de tous pays et la destruction de nos amis, de leur habitat par son morcellement voir sa destruction totale, va plus vite que nos tentatives pour les sauver in situ. Il faut pourtant de toute nos forces accélérer ce mouvement de réserve naturelle, c’est indispensable mais ce n’est dramatiquement pas assez rapide ni suffisant.
Le zoo des trois vallées s’engagera très prochainement in situ pour les primates.
2. La conservation par congélation des spermatozoïdes ou de gènes ou graine et germes des espèces les plus menaces ?
Elle permet la mise en sécurité d’un grand nombre d’espèce avec une érosion génétique minimale.
C’est ce que font certains laboratoires. Bien bien….
Mais adieu terres sauvages même si cette méthode permet d’espérer pouvoir attendre des jours meilleurs.
3. Les zoo ou si on est un peu tartuffe et que le mot zoo nous écorche ………..«Les parcs animaliers »
Oui ils sont dans des espaces clos pour témoigner de leurs existence set nous rappeler aussi la destruction silencieuse et anonyme en pleine nature de leurs semblables.
Non il ne faut pas céder au spectaculaire et au factice.
Un zoo est un zoo.
Ce n’est pas un bel enclos sophistiqué ou une fac simili de palais indien avec des tigres qui se prélassent qui est la priorité, même si cela est nécessaire pour assurer une fonction ludique au zoo
Non nous ne pourrons pas dissimuler que nos amis les animaux de zoo soient à la tâche et que ça mérite de changer de point de vue et de sortir d’une habitude consumériste.
Oui c’est un devoir d’associer nos amis animaux à nos effort pour protéger ensemble notre bien commun la terre et le vivant qu’elle génère.
Oui c’est cher payé par nos amis les animaux mais… c’est payant car depuis que les zoos se sont généralisés, ils ont participé avec tous les autres acteurs publics et privés (issus des mouvements mondiaux ONG, gouvernements, associations, initiatives personnelles ) qui se battent pour la biodiversité et le respect du vivant à la prise de conscience puis à la connaissance et enfin à l’envie que l’on sent venir de tous de s’en sortir. Le premier sommet a eu lieu à Stockholm (Suède) en 1972, le deuxième à Nairobi (Kenya) en 1982, le troisième à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 ,
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/06/rio-20-la-biodiversit%C3%A9-en-p%C3%A9ril-.html
http://www.objectifterre.ulaval.ca/dossier/sommet-de-rio-20-cnudd/
Oui il faut constamment améliorer les conditions de vie des animaux dans le zoo et dans notre zoo en particulier, en respectant leur cycle naturel et leur droit à vivre les moments importants de leur vie.
Oui la conservation dans le zoo est complexe et a encore beaucoup de chemin à faire.
Cependant, les zoos ont cette mission de conservation, de reproduction, de pédagogie du vivant et de connaissance du monde et de la biodiversité dont vous trouverez la charte sur notre site www.zoodes3vallees.com
Oui tout cela a un coût car nous sommes dans le monde réel et pas chez les bisounours et il faut se donner les moyens financiers de ses objectifs dans le respect des moyens de chacun.
Oui un zoo coute cher à créer et à faire fonctionner.
On ne fait pas de bénéfices mais on se régale à servir la biodiversité et à fédérer un maximum de citoyens autour de ce thème.
La philosophie n’a pas de prix diront certains.
C’est ce qu’elle décrit qui a un prix.
L'Equipe du Zoo des 3 Vallées.